« Ne plus parler de poids pour perdre du poids » – la réponse psychologique qui ne fonctionne pas

L’évolution des soins voit une domination de la psychologie avec un courant humaniste. Quoi de plus évident et nécessaire, après des années de pratiques froides et moralisatrices du monde socio-médical et médical. Mais penser cette idée, c’est affirmer une pratique unique et commune par les professionnels de santé. Ceci n’est pas la réalité du monde médical. La tendance à généralisation fait du tort à tous les patients comme à tous les professionnels de santé.

Concernant le poids et les recommandations nutritionnelles, la démarche de perte de poids a toujours été basée sur le principe d’une dynamique avec la balance énergétique : « si les entrées sont supérieures aux sorties, alors on peut espérer la perte de poids ». C’est en partie la réalité mais ce système est limité par le fonctionnement du corps. Ce principe repose sur l’idée d’une demande en énergie continue, traduite en ces termes : pour une femme 2100kCal/J et un homme 2700kCal/J. Si les apports sont plus faibles, soit une diminution calorique, alors la perte de poids se réalise. Mais la question se pose de combien nous devons baisser ?

Là est le problème, car il n’y a pas de bonnes réponses. Il est plutôt vrai que chacun choisit un certain niveau de diminution énergétique de manière aléatoire et sous-tendue par les nombreux #fakediet sur le net. Ces diminutions sont importantes. Elles provoquent des adaptations du corps biologique dont les signes sont : la préoccupation sur la nourriture, l’envie de consommer des produits sucrés, des difficultés à se rassasier, des troubles du sommeil et des sensations de faim importantes.

Le bilan de ces pratiques a donc conduit à une souffrance dans le quotidien sur le plan psychologique alors que le fondement est en majeure partie biologique. Les TCC ont pour principe de base de ne plus chercher à perdre du poids dans un premier temps des soins, avec une normalisation de la nutrition. Cela n’a pas de vocation psychologique d’une libération mais permet d’arrêter la diminution calorique qui influence de manière négative la biologie du corps. Par conséquence, ce n’est pas une libération spirituelle mais une modification de la biologie qui se joue. En cela, le soin diététique vise ce phénomène par une bonne pratique de la diététique. Et finalement que l’on soit moralisateur ou non, le fait d’arrêter la réduction calorique entraîne de manière obligatoire une amélioration biologique et une diminution de la souffrance psychologique.

En résumé, par une bonne pratique de la diététique, la psychologie n’est plus au premier plan mais elle redonne la place à la pratique éthique de la diététique.

 

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