11 commentaires

  1. La question est peut être de s’intéresser a ce verbe »sauter » ,quelle definition y donne t-on : passer sans transition de quelque chose a quelque chose d’autre ou serait ce faire un saut pour franchir un obstacle ? voila ce qui pourrait conduire notre réflexion et répondre a votre problématique .

    A l’ heure où l’homme ne sait plus écouter ( ou s’écouter ) et où les demandes sont de plus en plus exigeantes, où les  » burn out » et les « workalcoholic  » fleurissent , laissent t-on vraiment le choix a cette population ? . le temps est devenu bien plus que de l’argent..Pour clôturer un dossier dans un temps établit ou finir la liste de taches que nous nous sommes imposées pour la journée, bien souvent les repas sont  » sautés  » .. les horaires oubliées..peut on parler d’un comportement ajusté ? ne pas penser à manger et donc ne pas penser à écouter son corps ou oublier ce repas souleve donc la place que nous donnons a ce corps-machine , une premier place en l’occurrence …
    la problématique est sans doute dans la répétition de ce  » saut  » .. un repas peut être omis par manque de faim ( et c’est pour ma part bien d’ecouter ses envies et ne pas manger si nous n’éprouvons pas la faim ) ou par un travail journalier excessif. mais encore ne faut il pas rentrer dans cet » exces  » , cet « exces » de manque (de temps )

    Mais parfois la problematique est beaucoup plus profonde , beaucoup plus encrée et ce repas devient un obstacle, obstacle a franchir , obstacle a combattre …
    Derriere ce repas : aucun plaisir, aucune pause agreable, juste un ennemi a eviter… l’aliment !
    Maitriser son corps jusqu’a ne plus ressentir de faim,se sentir forte après un pareil  » saut  » , se sentir puissant avec ce ventre vide ; ce vide qui nous rappelle à nous ou notre inconscient sa petite histoire, son manque … Mais encore faut il savoir l’ecouter ou avoir appris a l’ecouter ce corps que l’on fuit et qui fait peur
    La problématique serait ici également dans la répétition, dans le contrôle de cet obstacle ..
    et de l’obstacle suivant…peut etre plus grand

    Le probleme serait donc l’ecoute de ce corps. Ne pas manger car notre hypothalamus ne nous le demande pas est une chose intelligente, meme si dans notre societe a trois repas il est elegant de se mettre a table . Ne pas manger par manque de temps ou par oubli refleterait l’image de cette societe que l’on accepte et devrait cadrer .
    Mais lorsque ce  » saut  » est le resultat d’un comportement alimentaire troublé , d’un corps hanté, le probleme n’est plus a se poser et là peut etre la seule chose a faire est d’accompagner ce parcours d’obstacles, de ne jamais lacher sa main et de toujours savoir qu’une personne est là disposée a l’ecouter et la porter…lui apprendre peu a peu a écouter son corps lui raconter pourquoi.

    1. Mais sauter un repas pour finir quelque chose d’important n’est pas réellement un problème, le but n’est pas de maigrir. Juste faire un choix.
      Alors que le problème de poids ou d’image corporelle, la finalité est aliénation. Là le problème.

      Vous décrivez un choix simple pour maîtriser: ne pas manger. Comme dans l’anorexie où on met en avant cette résistance et cette force que la personne qui n’est que le choix le plus simple: résister. L’acte juste au sens d’une temperenece est bien complexe à atteindre.

  2. je n’ai peut etre pas compris la problematique sous jacente que vous cherchiez à soulever…
    je ne suis pas une professionnelle comme vous pouvez l’etre, juste une possible patiente que vous auriez pu guider.. vous l’aurez compris dans ma reponse.

    Selon moi, sauter un repas pour quelque chose d’important est déjà un élément pouvant mériter réflexion! Peut on oublier de prendre ce repas ou de donner priorité a autres choses ? peut on oublier d’ ecouter ce signal ? a ne plus s’ecouter on finit par ne plus rien entendre ..

    Tout serait donc juste de savoir qui saute ce repas ? et sur quel terrain se construit ce comportement?

    vous savez parfaitement combien dans l’anorexie , la resistance n’est pas un choix ! dans
    l’installation et le debut de ce comportement en effet le choix est maitre mais tres vite il se transforme en evidence et en obeissance , sous une dictature sans pareille mesure …le corps s’eteint et ces messages avec… juste un sens surdeveloppé, bionique : une parfaite vision de ce corps que l’on est le seul a voir comme tel…(et la si un choix pouvait se faire on aimerait se voir comme l’on est vraiment)

    vous parlez d’alienation..effectivement cette finalite est vite arrivee..cette  » translation de propriété  » reversible au prix d’efforts quotidiens et de questionnements douloureux ..

    j’aurai aime comprendre votre problematique , mon passé peut etre fausse t-il cette reflexion « evidente  » , ma facon de penser est colorée de cet  » aventure  » ..

    bonnes vacances

  3. J’espère que je ne vais pas répondre à coté.

    Le comportement problématique, serait la personne qui « saute » un repas non pas parce qu’elle n’a pas faim mais parce qu’elle se dit: « si je ne mange pas , je perdrais probablement plus de poids et plus vite. », qui finalement finira par craquer et manger plus que ce qu’elle aurait dû au prochain repas qu’elle fera ou même pas forcement au prochain repas.

    La personne qui « saute » un repas, parce qu’elle n’a pas faim ou qu’elle oublie de manger parce qu’elle est trop occupé pour y penser, n’est pas problèmatique en soit, il faut juste qu’elle evite de reporter le tout sur un autre repas, donc probablement plus s’écouté et que ça ne devienne pas habituel.

  4. pas de problème en « sautant un repas » si cela correspond à l’absence de fin.
    Sauter un repas et que cela représente une containte ou un effort est « nocif ».

  5. Sauter un repas (en entendant ici le mot repas comme le concept social de petit-déjeuner, lunch et dîner préconisés par beaucoup) n’est pas problémtique s’il s’agit simplement de ne pas manger à l’heure où habituellement les gens mangent parce qu’on n’a pas encore faim. Il ne s’agit en fait pas ici de sauter un repas mais plutôt de « reporter un repas », soit attendre que la faim se manifeste pour manger et ça n’a rien de négatif.

    Là où c’est négatif, c’est quand sauter un repas signifie ne pas manger un repas alors que le corps réclame à manger et que la faim est là. Dans ce cas-ci on est en restriction cognitive, ce qui affecte notre corps autant que notre esprit, trouble notre capacité à repérer et répondre à nos sensations corporelles et engendre souvent des tca.

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